Le Domaine de la Flandrine

Découvrez le lieu, son histoire , son environnement écologique et sa réhabilitation.

Histoire

Une vue d’un ancien terrier du XVIIIème fait apparaître le site de la flandrine comme l’une des fermes les plus importantes de la baronnie de Belvey.

Site agricole dédié à l’élevage laitier et à l’agriculture, la Flandrine dominait l’étang du Grand Marais et apportait sa contribution en cultures vivrières à l’économie locale.

Jusqu’au début des années 1980 une quarantaine des vaches laitières de race Montbéliarde paissaient sur les prairies non cultivées, l’essentiel des cultures étant destinées à l’alimentation des animaux durant l’hiver.

Des poules et des porcs venaient compléter la production tournée comme la plupart des fermes environnantes vers la production animale.

Dans cette ferme traditionnelle en U, dont l’entrée est orientée au Nord, on trouvait une grande étable avec à l’étage son fenil, un hangar ouvert pour le matériel agricole, un hangar fermé et voûté et pour ranger le charrettes, une écurie, un fenil au-dessus de l’étable, un poulailler, une soue et un four à pain.

Un puits pour l’eau de boisson et le potager, du bois pour alimenter le fourneau et les cheminées et une mare creusée à l’origine pour prélever la terre destinée à la construction des bâtiments en pisé.

Construite au sommet d’une moraine glaciaire, la Flandrine bénéficie d’un sol stable et d’une aération qui permet d’installer une bâtisse imposante malgré la rusticité des matériaux employés :

De la moraine glaciaire ont été extraits les gros galets qui formeront une assise, puis sur un mètre de haut environ les bâtisseurs élèvent les soubassements de pierre et de galets en arrêt de poisson pour consolider et évacuer les remontées capillaires, et enfin, façonnée couche par couche, la terre argileuse est compactée manuellement au pisoir, pour constituer le pisé.

Les murs sont épais : 50cm au sol et 40cm au faîtage (le « fruit » nécessaire pour augmenter la résistance aux intempéries et mouvements du sol, permettent d’atteindre environ 8m au faîtage et contribuent par leur inertie à la régulation thermique et à la résistance aux chocs (les coups de sabot des vaches et chevaux).

Louis Relave hérite par sa mère Fabienne Royer de la Bastie de cette ferme du château de Belvey dans les années 1960 et installe un petit pied à terre dans l’actuel gîte du four à pain qui devient un petit havre de paix dédié à la contemplation et aux changements d’air que Fabien découvre avec ravissement dès son plus jeune âge.

Après le départ du fermier, le domaine subit un grand bouleversement : les vaches ont disparu, les prairies deviennent des terres cultivées, les bâtiments d’exploitation trop inconfortables et nécessitant des travaux importants sont abandonnés et une succession d’événements et de détériorations conduisent à la dégradation rapide des lieux.

2008 : première étape

Fabien entreprend de rénover le four à pain qui est remis en service: première étape du renouveau.

2012 : maturation du projet

Fabien hérite du domaine et des bâtiments fortement dégradés mais le cadre est toujours aussi beau et il décide alors de réhabiliter l’ensemble du domaine et de l’ouvrir au public.

Le projet touristique prend corps durant cette période et aboutit au dépôt du permis de construire en 2015.

2015 : le projet de réhabilitation

6 années de travaux ont permis de consolider et restaurer l’ensemble des bâtiments et de créer 3 gîtes ainsi qu’un espace dédié aux séminaires d’entreprises et à l’accueil de groupes au sein d’un domaine de 25 hectares jouissant d’un calme et d’une vue exceptionnels.

6 années de travaux ont permis de consolider et restaurer l’ensemble des bâtiments :

« Chantier pharaonique disaient certains, compliqué certes, long et même très long en raison des difficultés techniques, de l’état initial et de l’objectif qui devait transformer une ferme en un lieu d’accueil gardant l’authenticité du cadre avec tout le confort moderne. Un véritable challenge et de nombreuses occasions de se décourager. En 6 ans j’ai touché tous les métiers du bâtiment, entouré d’artisans et entreprises locales qui se sont tous investis dans ce projet avec une patience et une ténacité qui ont permis la concrétisation de l’idée de départ.

Merci à tous, famille, amis, entreprises qui ont été présents tout au long de ce parcours. »

Fabien Relave